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Cette BD fait revivre le Paris artistique et mondain d’avant la première guerre mondiale quand se croisaient Apollinaire, Picasso, Tzara, Chirico, Stravinsky. Le jeune peintre Salvatori vit dans la misère avec sa douce amie Marie, et fait la connaissance d’un riche mécène qui, pour une importante rémunération, lui fait dessiner les machines de destruction issues de l’imagination de l’artiste. Des engins de mort dont beaucoup deviennent réalité. Entre ses travaux, Salvatori s’adonne à la boisson et à la luxure, notamment dans les bras de Martha, un modèle vieillissant, amie de son mécène, et réalise enfin qu’il a passé un pacte avec le Diable…
Le scénario retrace, avec liberté, l’aventure d’un adepte du mouvement futuriste et pose le problème de la responsabilité de l’artiste. Le graphisme, un lavis brun et noir, confronte son réalisme sombre aux thèmes plastiques des courants picturaux et cinématographiques de l’époque. La tonalité générale est d’un grand pessimisme.