1908. Après la mort de celle qui l’a aimé et élevé comme son fils, un adolescent sans identité, mutique et analphabète, se met à errer. Il vit quelque temps chez les paysans d’un hameau puis rencontre un lutteur de foire qui l’adopte. Après la mort de celui-ci, il reprend seul la route. Un jour, une voiture percute sa roulotte. La conductrice, jeune bourgeoise cultivée et musicienne, recueille le blessé. Une passion torride naît entre les jeunes gens, interrompue par la déclaration de guerre et le départ du Garçon au front. Marcus Malte met à nouveau en présence des personnages au profil contrasté (Les harmoniques (Beau Danube Blues), NB février 2011). Le récit linéaire, sur fond historique dûment détaillé en tête de chaque partie, suit les étapes vécues par le Garçon. La condition humaine en général et le panorama social et politique de l’époque sont vus sous de tristes couleurs. Le style, émaillé de références musicales et littéraires, se fait lyrique dans le déferlement de la passion amoureuse ou dans la description des horreurs de la Grande Guerre. Un roman sombre et lumineux, à l’écriture travaillée à l’excès, facile à lire, parfois maladroit, dont les héros ne sont pas toujours convaincants. (L.K. et M.Bo.)
Le Garçon
MALTE Marcus