Le garçon qui ne parlait pas

Le commissaire Brunetti, chargé d’éclaircir dans quelles conditions la future belle-fille du maire a obtenu un passe-droit pour un magasin de masques, est intéressé par une tout autre affaire. Un homme jeune, sourd-muet, considéré comme simplet dans le quartier, rend de petits services dans un pressing. Sa mère le trouve mort un matin. Pour Brunetti, cette femme éplorée a tout l’air de jouer la comédie. Encore plus énigmatique, le fils handicapé n’a jamais été déclaré à l’état civil ni aux services sociaux… Venise est sombre, mais toujours belle lorsque le commissaire sillonne les canaux dans la vedette de la police, que la pluie et le vent balaient la lagune et que les touristes de L’inconnu du grand canal (NB décembre 2014) sont absents. Il aime se réfugier dans les petits cafés qu’il préfère aux bureaux de la questure. Si la première affaire l’ennuie, il s’en sert astucieusement pour le plaisir de berner son habituel supérieur. La seconde lui permet de remettre un semblant d’ordre dans une société de plus en plus dure – l’auteur n’est pas tendre avec les politiciens ! Des enquêtes toujours sympathiques, mais qui ont tendance à traîner en longueur en s’effilochant un peu. (V.M. et M.-C.A.)