Le garçon qui ne s’intéressait qu’aux filles.

WILLER Ellen

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Les filles ! Blondes, brunes, poitrine rebondie de préférence, Félix, 15 ans, les voudrait toutes ! Combien en aura-t-il, combien en laissera-t-il ? Pas une qui ne le fasse fantasmer inlassablement. Pourquoi, alors, cette Chira aux tenues asexuées, plate comme une limande et la vanne rapide revient-elle hanter ses pensées, l’empêcher de vivre, affadir son rendez-vous avec la ravissante Farida ?

L’auteur part d’une double affirmation. D’une part, la vie sexuelle des jeunes commence de plus en plus tôt ; d’autre part, les parents, pour différentes raisons évoquées dans le roman, ne peuvent être des interlocuteurs valables. Aussi aborde-t-elle le sujet des relations garçons-filles  avec une verte franchise, liée à la pertinence intelligente de certaines réflexions. De ce décryptage minutieux des émois amoureux de l’adolescent il en ressort une juste image de la confusion des désirs sexuels et des sentiments. Il faut du temps à Félix pour comprendre que ce n’est pas la taille du sein qui compte mais à qui il appartient, qu’aimer une femme libère du désir de toutes les autres ; mais ce temps paraît assez long au lecteur.