Le gardien de l’aube

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Au XVIe siècle, l’Inde est sous domination portugaise. Dans la province de Goa, capitale de cet empire colonial, l’Inquisition catholique traque avec zèle les non-chrétiens, qu’ils soient hindous ou juifs. Les Zarco, enlumineurs juifs dont les aïeuls ont fui le Portugal pour échapper aux persécutions, sont pourchassés. Le père et le fils, Tiago, sont arrêtés. Après huit ans d’emprisonnement et de travaux forcés à Lisbonne, Tiago revient à Goa.

Le roman repose sur des faits intéressants. L’Inquisition, qui a sévi en Inde jusqu’en 1812, s’y montra en effet très cruelle. Malheureusement l’auteur exploite de façon très superficielle cette base historique et n’apporte aucun éclairage original sur les événements. Il donne la priorité à une intrigue sentimentale et familiale sans relief. Desservi par un style maniéré, souvent maladroit, ce long roman manque d’élan et peine à trouver le souffle qui emporterait le lecteur. Dommage, car son premier roman, Le dernier kabbaliste de Lisbonne (N.B. juin 2005) qui introduisait la famille Zarco, y était parvenu.