Le jour de la mort de sa fiancée, Anthony Perdew égare un médaillon, symbole de leur amour indéfectible. Jusqu’à son décès, quarante ans plus tard, l’écrivain inconsolable collectionne des objets qu’il trouve dans la rue et qui lui inspirent des nouvelles nostalgiques. Par testament, il lègue à Laura, sa secrétaire, une belle maison pleine de souvenirs et la charge de retrouver les propriétaires des objets perdus. Elle est aidée dans cette tâche difficile par un jardinier ombrageux et une jeune trisomique aux intuitions poétiques. Dans son premier roman, la Britannique Ruth Hogan tourne délibérément le dos à la sinistrose et à la morosité et compose un pot-pourri de thèmes un peu démodés, caractérisés par la douceur et la bienveillance : romance, histoire de fantôme, apologie de la fidélité, bienfaits du jardinage, amour des petits chiens de compagnie. La quête éperdue de la réparation pour une promesse non tenue hante, chacun de son côté, deux des principaux personnages. L’atmosphère très british, quelques touches d’humour léger et de dérision ne suffisent pas à apporter épaisseur et tension aux deux histoires convergentes. (T.R. et A.Be.)
Le gardien des choses perdues
HOGAN Ruth