Le Gel

IBRAHIM Sonallah

En 1973, Choukry, Égyptien de trente-cinq ans, prépare une thèse à Moscou. Il partage une chambre dans une des maisons pour étudiants étrangers avec un Brésilien et un Kirghiz, puis s’installe chez une vieille dame russe. Dans ces logements exigus et inconfortables, trouver un moment d’intimité relève de l’impossible et pourtant se nouent des relations sexuelles épisodiques avec des jeunes femmes de toutes nationalités. Là réside l’essentiel de l’activité des étudiants, avec l’achat de nourriture, d’alcool et de cigarettes… Avec ses très courts chapitres, son style terriblement factuel et ses dialogues sans intérêt, ce roman a l’aspect d’un journal malheureusement vide de réflexion. La vie moscovite de cette époque n’est vue que par le petit bout de la lorgnette d’un étudiant étranger confiné dans un milieu particulier. Quelques bribes des événements extérieurs – la guerre entre L’Égypte et Israël – et quelques rares allusions politiques parviennent à peine à rompre la monotonie des préoccupations sexuelles des étudiants. Il ne se passe rien qui vaille la peine d’être relaté, l’ennui gagne. (B.V. et A.-M.H.)