Le génie de l’éléphant

Pietro était prêtre à Rimini. Il a « divorcé de Dieu » car ce dernier « n’avait pas un caractère facile ». Devenu concierge d’une petite copropriété à Milan, il s’intéresse de près aux habitants de son immeuble : l’avocat inverti Poppi, le docteur Martini, sa femme et sa petite fille, ainsi que Paola et son grand fils un peu simple, Fernando. Mais Pietro a emporté avec lui une valise pleine des secrets de son passé. Quel joli petit livre ! À l’image d’un peintre impressionniste, Marco Missiroli brosse les portraits de ce microcosme hétéroclite en touches légères, colorées et délicates. Les motivations et les secrets enfouis du héros se dévoilent petit à petit. Les sujets abordés sont difficiles : l’homosexualité, le célibat des prêtres, l’euthanasie… Mais il émane de cette histoire triste et pleine de mélancolie beaucoup de sensibilité, de tendresse et de pudeur, sans qu’aucun jugement soit jamais porté sur les personnages dont les sentiments profonds et émouvants sonnent juste.