Dans un temps futur, imaginaire, où tout est interdit, les déchets organiques contenus dans les poubelles sont contrôlés par un service de la Mairie et, s’ils dépassent la limite autorisée, un procès-verbal est dressé, suivi d’une amende. Marius et son fils Clovis tentent une opération illicite : planter des graines de tomates dans des pots disposés devant la fenêtre ouverte d’une chambre, des tomates qui auront le goût de la liberté. À travers ce geste banal et pourtant interdit, Christophe Léon aborde le sujet – intemporel – de la liberté et de la résistance à la dictature. Comme dans Silence, on irradie (NB février 2010), l’écriture est simple et sobre, et d’autant plus forte et efficace. L’histoire permet également d’aborder l’apprentissage de la patience (il faut du temps pour que les graines plantées se transforment en tomates mûres !), et la complicité entre père et fils. Cette tendresse, et un suspense, captivent et conduisent à la réflexion.
Le goût de la tomate
LÉON Christophe