Humaniste et athée, mais de culture judéo-chrétienne, André Comte-Sponville défend une spiritualité sans Dieu. L’éthique et la morale, fondées sur le respect de la liberté d’autrui et l’amour multiforme, sel de la vie, ainsi que la philosophie qui apprend à penser et agir en humain civilisé sont d’autant plus nécessaires à l’homme égoïste que la religion recule ou fanatise. L’auteur s’appuie sur ses maîtres : les épicuriens, utiles pour le bonheur, les stoïciens, pour le malheur, Bouddha pour la sagesse, Montaigne, Spinoza. Relativiser les valeurs n’est pas nihiliste. Le bon, le vrai, le beau existent parce que nous les désirons. À la mort inéluctable, la réponse est le présent : la vie, l’éternité, c’est maintenant. Jouissons et agissons.
L’auteur de L’esprit de l’athéisme (NB décembre 2006) a sélectionné et classé chronologiquement cent un de ses articles parus dans la presse depuis vingt ans. À la manière, explicite, des Propos d’Alain, il traite des questions variées, légères ou sérieuses, que chacun se pose. Il réaffirme ses convictions, mélange de pessimisme et d’optimisme. Et aussi de sa clarté logique rendant accessibles des concepts abstraits. De sa modestie face aux interrogations sans réponse et de son recul vis-à-vis des événements.