Le grand courage

Abel, adepte de dangereuses compétitions à moto dont il sort vainqueur mais malade, décide d’abandonner son emploi de mécanicien dans un garage et de retourner au pays natal. À son arrivée, il trouve la maison de sa famille, normalement habitée par son frère, vide d’habitants, à l’exception du vieux chien, Tango. Dans le village certains le reconnaissent, ils savent qu’il a dénoncé son frère qui a fait de la prison pour trafic de drogue… Éloge du risque, du danger des courses de motos, cet ouvrage prend pour prétexte une sombre et douloureuse histoire familiale pour décrire les sensations, les sentiments contradictoires d’un biker paumé qui ressent le violent besoin de renouer avec un passé qu’il voulait occulter. L’histoire, un peu chaotique, oscille entre les aventures et les rencontres plus ou moins vraisemblables du héros et de touchants et beaux passages, descriptions de souvenirs d’enfance et d’adolescence. La prolétarisation et la paupérisation d’une société marginale survivant avec peine dans des territoires exclus de tout dynamisme économique sont décrites avec une pudeur retenue. (M.Bi. et B.Bo.)