Quel chemin cherche-t-elle, perdue dans une montagne en granit, oĂč elle a Ă©tabli son ogive-logement, refuge high-tech suspendu au-dessus du vide et menacĂ© par un surplomb inquiĂ©tant ? Quelle vĂ©ritĂ© cherche-t-elle en escaladant des parois difficiles et vertigineuses ? Que poursuit-elle dans sa solitude assumĂ©e ? Super Ă©quipĂ©e pour une survie longue, elle organise ses provisions, son violoncelle, son alcool, ses outils sophistiquĂ©s, son matĂ©riel dâescalade et prĂ©pare son jardin potager. Au cours de ses explorations, elle dĂ©couvre une vieille cabane occupĂ©e par un ermite â et lĂ , tout basculeâŠÂ Ce roman insolite, plein de vents, de nuages, d’insectes et de plantes, est surtout marquĂ© par un univers minĂ©ral et volontiers hostile que CĂ©line Minard (Faillir ĂȘtre flinguĂ©, NB octobre 2013) peint avec une prĂ©cision amoureuse dans les moindres dĂ©tails. Phrases rugueuses, courtes, percutantes, marquantes. Descriptions minutieuses, parfois trop techniques, dâune alpiniste chevronnĂ©e, coupĂ©es de questions, tour Ă tour limpides ou sophistiquĂ©es, sur soi, lâautre, la solitude, le dĂ©fi, la promesse, la menace. Cette fable philosophique, initiatique, cette recherche dâune vĂ©ritĂ© ne peut laisser indiffĂ©rent. Un trĂšs beau livre servi par une Ă©criture singuliĂšre et dont la fin, dâune lĂ©gĂšretĂ© quasi onirique, sâenvole. (A.M. et C.R.P.)
Le Grand Jeu
MINARD CĂ©line