Le grand marché de Sidibel

BEN KEMOUN Hubert, HEITZ Bruno

Au marché de Sidibel, on rencontre, tous les « vendremanches d’octembre », le marchand de primeurs et ses fruits métissés, le boucher Gédéon, Monsieur Pierre et ses effeuilleurs de marguerites, Emma Louloutte, la décrocheuse d’étoiles, et, tout au bout, la petite fleuriste, Salima qui fait battre les coeurs.

C’est à une promenade pittoresque et farfelue que convie Hubert Ben Kemoun, de l’autre côté de la Méditerranée, dans un catalogue d’objets introuvables, de métiers invraisemblables et de mots inventés. La fantaisie est la seule règle d’un texte aux trouvailles inégales, qui joue aussi de sa graphie mais sans autre justification que le relief donné à la page. L’exercice de style est plus ou moins réussi. Les illustrations colorées, dans un style délibérément vieillot, respectent le même parti pris loufoque, mais la raideur du dessin de personnages caricaturaux – au départ, des peintures sur bois – nuit à leur drôlerie.