Le grand piano noir

SILLORAY Olivier

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Caroline ne rêve que d’une chose : réussir l’entrée au Conservatoire de musique. De milieu modeste, ne pouvant s’offrir un piano, deux heures de transport s’imposent tous les jours. Un examen raté et la pression-dépression détruisent aussi ses rapports avec son père au chômage, l’obligent à réfléchir sur son incapacité à rompre avec Kévin, amoureux d’elle. Cette étudiante blessée, écrasée par le doute, incapable de percevoir l’admiration pour son talent derrière la sévérité de son professeur, saisira juste à temps la main tendue de Jean-Charles, et la possibilité de jouer enfin sur un splendide piano.  

Le récit arrive à cerner avec finesse les souffrances de l’adolescente, il répond à la question : « qu’est-ce qui fait qu’un artiste craque ou se dépasse ? ». Au-delà des difficultés à vaincre, des rivalités aiguës aussi bien entre professeurs qu’entre élèves, de la solitude et de l’inattendu des rencontres, cette histoire centrée sur le monde de la musique fait comprendre que le véritable artiste doit donner ce qui l’habite, expérience heureuse ou malheureuse de la vie.