Au fond de l’océan, le poulpe compte ses tentacules, et vérifie leur utilité. Le premier lui sert à attraper son dîner ; avec le deuxième, il cajole sa fiancée la sirène-homard ; les suivants explorent une épave pour y trouver un endroit tranquille où installer sa maison… Apparemment le huitième ne sert à rien. Mais lorsque la murène, dans un violent combat, sectionne ce bras, son équilibre en est bien perturbé. Peu à peu, le tentacule repousse, et trouve enfin une fonction. Couleurs vives et fonds plus baignés de rouge et d’orangés que de bleus figurent un univers maritime haut en couleurs un peu kitsch, sur lequel le poulpe revisite ses activités d’une façon très « sweet home ». Il vit des amours sereines avec dame homard, dont naîtra d’ailleurs une curieuse fillette chimérique, à la fois homard et poulpe. Au fil du texte simple, un peu linéaire, la finalité de cette histoire à laquelle il est difficile de s’attacher n’apparaît pas évidente. (M.T.)
Le Grand Poulpe
VILLENEUVE Angélique, BRUNET Anaïs