Tim a reçu un pouvoir terrible : quand il a dit à son chien « meurs ! », son bien-aimé Pantoufle s’est écroulé, mort. Puis le vieux chêne s’est abattu, à son ordre. Tim est bon : jamais il n’utilise ce don comme instrument de pouvoir ou de vengeance. Au soir de sa vie, pris de peur, il fait mourir la vieille Mort ; mais, devant le jeune chêne qui a remplacé l’ancien, il comprend que la mort est nécessaire à la vie.
Cette histoire symbolique, complexe, mêle à la fois les thèmes du cycle de la nature, la finitude de l’homme, la mort instrument de domination. La relation à la Mort-personnage que Tim est censé remplacer est difficile à décrypter. Le pouvoir donné à l’enfant qui se croit si facilement coupable devant la mort d’un être cher, humain ou animal, ne paraît pas faire de ce livre un bon outil de dialogue sur un tel sujet. L’illustration, papiers découpés posés sur de grands fonds aux crayons gras, donne une certaine dynamique.