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1877, Gustave Courbet se réfugie en Suisse, errant entre son atelier, les bars et les bordels. Là, il croit retrouver Jo son grand amour, celle de L’Origine du monde. Alors il raconte : ses révoltes, ses tourments, ses amours, la Commune et ses erreurs, sa guerre sans relâche pour sa propre place en peinture. À l’ouverture de son musée, le tout-Paris mondain se précipite outré par cet artiste génial, violent, à la sensualité débordante, toujours en quête d’amour. Gustave Courbet s’enfonce avec rage dans la Commune ; il est arrêté, ses oeuvres sont pillées. Malade et ruiné, il doit s’enfuir.
L’auteur (Inguelezi, N.B. août-sept 2004), cinéaste, dépeint un artiste excessif et grossier, à la limite scatologique. Malgré un délire de sentiments violents, on lit avec plaisir la création de L’Origine du monde, servie par une écriture pleine de couleurs et d’érotisme ; l’engagement du peintre dans la Commune est longuement décrit et de lecture plus difficile, utilisant par moment un langage très cru, avec une vulgarité qui se veut populiste. Un roman qui s’appuie sur une documentation fournie pour mettre en scène un personnage hors du commun.