Franz Mesmer (1734-1815), né sur les bords du lac de Constance, fait des études de médecine. En 1779, il publie son mémoire sur la découverte du magnétisme animal, résultat de ses recherches sur l’harmonie du corps. Pour combattre les maladies, il préconise d’utiliser un fluide universel, transmis par les mains. Ce traitement lui vaut une grande notoriété. Fervent amateur de musique et de littérature française, il aura une vie de combats, de rencontres glorieuses et de trahisons qu’il livre sous forme de correspondance quotidienne. Du 7 janvier au 1er mars 1815, Franz Mesmer décrit à un ami sa vie de magnétiseur en des chapitres à l’écriture précise, inspirée du style de l’époque. Études, mariage intéressé, installation à Vienne et scandale après sa liaison avec une pianiste aveugle. Il s’installe à Paris, fréquente les philosophes des Lumières et la cour de Louis XVI. Il assiste à la Révolution. Et si la description très clinique d’affections diverses peut être parfois lassante, l’auteur de Possédées (NB octobre 2016) fait revivre la vie culturelle de cette époque riche en bouleversements. Le mesmérisme reste encore source d’interrogations, de mystère et de thérapies séduisantes. (A.C. et B.D.)
Le guérisseur des Lumières
GROS Frédéric