Un gynécologue décortique méticuleusement « le cas » d’une patiente : elle se plaint de manifestations diverses liées à ses cycles menstruels. Ne serait-ce pas de l’hystérie ? Ce qui rapproche ce gynécologue du psychiatre de Comment mon mari et moi avons failli sauver notre mariage (NB octobre 2001). Le thérapeute analyse les relations de Maria Térésa Paradis avec les ouvriers maghrébins qui rénovent la résidence que tous deux habitent ; il se livre à une introspection scrupuleuse.
Cette journaliste, auteure de livres pour la jeunesse, s’intéresse aux travers de la société contemporaine ; et de citer Molière « Je n’avais rien de mieux à faire que d’attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle. » Aussi dénonce-t-elle la fréquentation excessive des médecins, les effets secondaires des médicaments, les communications difficiles entre Français de souche et immigrés, la hantise de l’insécurité… Le recours au jargon médical, parfois abscons, les jeux de mots, les anecdotes cocasses rendent cette caricature des moeurs actuelles désopilante. Certains trouveront le sujet de mauvais goût, mais l’humour omniprésent oblitère toute connotation déplaisante.