Une adolescente est retrouvée morte dans une forêt du comté d’Oslo. Elle a été étranglée. Son cadavre est allongé dans une posture étrange sur un lit de plumes de hibou, à l’intérieur d’un pentagramme de bougies. Pour l’inspecteur Holger Munch et les policiers chargés de l’enquête, il est clair qu’elle a été victime d’un psychopathe, selon les rites d’une secte dont ils vont tenter de retrouver la trace. Une vidéo sordide diffusée dans des conditions douteuses permet à chacun d’apporter une pièce à ce puzzle macabre.
Tous les ingrédients du polar scandinave sont réunis dans ce second thriller du metteur en scène et écrivain Samuel Bjørk qui retrouve les enquêteurs de Je voyage seule (NB mars 2016). Un inspecteur expérimenté mais vieillissant, une collaboratrice surdouée, fragilisée par un drame personnel, dirigent une équipe marchant à la bière-vodka. Cet éclairage psychologique, sur fond de clair-obscur boréal, est censé pimenter une intrigue sensible peuplée de jeunes déshérités et d’adultes manipulateurs dans le monde inquiétant des sectes et des hackers. Mais l’accumulation de complications – trop de pistes, trop d’épisodes disparates et d’histoires personnelles – nuit à l’efficacité du suspense qui s’effiloche dans la confusion. (A.Lec. et M.Bo.)