Ogui est hospitalisĂ© Ă la suite dâun accident de voiture. Sa femme est morte, lui-mĂȘme est totalement paralysĂ© et ne peut communiquer quâen clignant de lâoeil. Huit mois plus tard, on le ramĂšne chez lui sous la tutelle de sa belle-mĂšre, femme bizarre, son unique famille. IsolĂ©, il ne reçoit aucune visite. Son esprit, lui, marche fort bien et ses souvenirs se dĂ©roulent, ses relations avec sa femme, son enseignement de la gĂ©ographie Ă lâuniversitĂ©âŠÂ  Hye-Young Pyun, corĂ©enne, dans ce deuxiĂšme roman traduit en français, plonge Ă nouveau dans une atmosphĂšre sombre (Cendres et Rouge, HdN septembre 2012). Ici pas de sang, tout est suggĂ©rĂ©. Lâhomme blessĂ© est abandonnĂ© Ă lui-mĂȘme, son corps ne rĂ©pond plus, mais son cerveau fonctionne bien. Les phrases se bousculent dans sa tĂȘte sans quâil puisse les exprimer. Lâhistoire de sa vie, ses relations avec ses parents, sa belle-famille, son Ă©pouse, sa vĂ©ritable personnalitĂ©. On en apprend chaque jour davantage. Le huis clos dans lequel il se dĂ©bat devient de plus en plus Ă©touffant. Un livre qui se lit facilement. (A.M.)
Le jardin
PYUN Hye-young