Venue copier le jardin blanc de Sissinghurst qui avait appartenu Ă Vita Sackville-West, dans le Kent, Jo, jeune paysagiste amĂ©ricaine, fait une Ă©trange dĂ©couverte en fouillant dans une remise. Qui a Ă©crit ce journal intime commencĂ© le 29 mars 1941 ? On jurerait lâĂ©criture de Virginia Woolf, pourtant elle sâĂ©tait noyĂ©e la veille⊠Pourquoi y parle-t-on dâun certain Jock ? Sâagit-il de son grand-pĂšre qui y a travaillĂ© comme jardinier avant de partir pour l’AmĂ©rique ? Abandonnant son travail, Jo « emprunte » le manuscrit et fonce le faire expertiser chez Sothebyâs. La spĂ©cialitĂ© de Stephanie Barron est de prĂȘter des aventures imaginaires Ă dâillustres dĂ©funts. Ici, avec les recherches de l’hĂ©roĂŻne, tantĂŽt oie blanche, tantĂŽt vĂ©ritable poissarde dĂ©fendant son butin, elle promĂšne le lecteur de bibliothĂšques universitaires en cimetiĂšres. Elle concentre son attention sur les « Cambridge Apostles ». Cette sociĂ©tĂ© secrĂšte, fondĂ©e en 1820, comprenait des Ă©crivains, des politiques, des philosophes ou des scientifiques du Royaume-Uni, et a Ă©tĂ© dans les annĂ©es trente Ă lâorigine du groupe de Bloomsbury. Les dialogues bien pauvres, souvent vulgaires, alternent avec des extraits du journal intime et viennent plomber une atmosphĂšre qui se voudrait Ă©lĂ©gamment littĂ©raire. Pauvre Virginia !
Le Jardin blanc
BARRON Stephanie