Madame Li habite dans le village de la Pagode perdue. Elle n’est ni jeune, ni riche, mais possède un trésor: deux jarres qu’elle s’en va remplir quotidiennement à la rivière du Pont qui chante. Quand Yun l’accompagne, la petite fille constate que l’un des pots fuit, ce qui ne semble pas émouvoir la vieille femme. Elle semble au contraire très attachée à cette particularité. Quel est donc le secret que devra percer l’enfant grâce à sa perspicacité? Une illustration particulièrement réussie sur fonds noirs et blancs complète ce conte philosophique. Grâce à un jeu d’ombres chinoises et de découpes laissant entrevoir les couleurs, l’impression est celle d’un vitrail. Sur papier mûrier, différents types de papiers de soie avec fibres se superposent pour créer la lumière, notamment pour les fleurs éclatantes cernées de noir. Les silhouettes semblent danser sur le pont et sur les rives. Comme dans un livre à compter, on dénombre les animaux de l’étang, et d’autres encore croisés au fil de la promenade. Sur chaque page de gauche, un idéogramme rouge indique le mot important de la phrase, calligraphié par Wang Fei ; on le retrouve dans le lexique final. (M.-C.D.)
Le jardin de madame Li
SELLIER Marie, LOUIS Catherine