Le jardin de minuit

DESVAUX Émilie

Joseph a quarante ans et sa femme vient de le quitter. Il regarde en arriĂšre. Sa mĂšre, maintenant dĂ©mente, Ă©tait fantasque, son pĂšre plutĂŽt falot. Sa soeur jumelle a mystĂ©rieusement disparu il y a treize ans et son souvenir l’obsĂšde. Il entretenait avec elle une relation troublante. Narcissique, glaciale dans sa prĂ©coce perversitĂ©, elle le fascinait et le terrifiait Ă  la fois par ses extravagances, son goĂ»t du macabre, sa jouissance Ă  se faire souffrir. Fruit dĂ©fendu, le jardin du voisin les attirait irrĂ©sistiblement. InquiĂ©tant, ce roman se dĂ©roule dans une atmosphĂšre d’attente, d’enfermement, dans un processus de destruction oĂč des ĂȘtres se dĂ©chirent, parfois insidieusement, parfois en des scĂšnes de comportements nettement pathologiques. AncrĂ©e dans la rĂ©alitĂ© par la prĂ©sence de la maison de famille, des jardins Ă  l’abandon, du temps qu’il fait aujourd’hui, thĂšmes chers Ă  Emilie Desvaux (À l’attention de la femme de mĂ©nage, NB fĂ©vrier 2011), la lecture dĂ©rangeante d’une adolescence chaotique, malgrĂ© un style travaillĂ©, peut devenir lassante.