Le jardin des souvenirs

Le jardin des souvenirs est un cimetière particulier : lorsque dans New York, est découvert un cadavre qui n’est pas identifiable malgré tous les moyens dont disposent les services de police scientifique, l’administration fait enterrer la dépouille à proximité de Long Island. Là on lui affecte une tombe numérotée. Ce numéro est celui du fichier sur lequel figurent le peu d’informations recueillies à propos du corps. Nul ne s’en préoccupe plus, à l’exception de John Doe, un individu bizarre, dont la vocation est de rendre leur dignité à ces personnes inconnues très souvent assassinées et défigurées. Aidé par un réseau secret d’amis, il procède à des enquêtes poussées pour identifier les responsables de ces morts suspectes. Le comics d’aujourd’hui rapporte deux de ces enquêtes : l’une concerne l’enlèvement d’une jeune gamine retenue pendant dix ans par son tortionnaire, tandis que la seconde permettra à John Doe de faire cesser les exactions d’un brigand, responsable de plus d’une vingtaine de décès violents. Le récit est pesant et alambiqué. On nage dans le glauque, le noir et le poisseux selon les termes de l’éditeur, épithètes décrivant bien une illustration étouffante avec des mises en pages denses aux couleurs de nuit, où le trait manque parfois de précision pour bien distinguer les personnages. (Y.H. et A.R.)