Le jardin, Paris

Dans le Paris des années folles, Rose, le fils de la patronne du cabaret le Jardin fait ses premières apparitions, non sans stress et timidité, dans la revue d’effeuillage burlesque qui fait le succès de la maison où toutes les danseuses aux noms de fleurs font un peu partie de la famille. Rose devient vite l’attraction du tout Paris et l’admiration de l’insistant Monsieur Aimé, un riche éditeur, qui ne manque aucune de ses représentations et va lui faire découvrir le monde.

Après le très réussi Peau d’Homme de Hubert et Zanzim paru en 2020, Gaëlle Geniller surfe sur la vague de l’exploration de l’identité sexuelle dans une histoire de jeune homme androgyne qui se « considère comme un homme, mais comme un homme qui aime tellement les femmes qu’il a envie de faire comme elle ». Les bons sentiments coulent à flot, le pollen de toutes ces fleurs finissant par produire un résultat quelque peu mielleux. Le dessin puise ses influences dans la BD franco-belge avec des décors chatoyants et le manga dans le traitement stylisé des visages des personnages. Il faut s’attendre à des réactions très partagées sur cet album.

(VL-EB)