Le Jeu de l’Assassin

BARRELLON Nils

Le commissaire principal Kuhn – police judiciaire, affaires criminelles, Quai des Orfèvres à Paris – est sur les dents. Un assassin sadique et sarcastique reproduit le parcours de Jack l’Éventreur (1888) avec une précision horlogère. Les cadavres de prostituées assassinées se multiplient au voisinage de la gare du Nord. Le jour où le commissaire comprend le jeu de l’assassin, il est pris au piège et devient lapin après avoir été chasseur. La guerre est engagée avec son sardonique persécuteur… Le jeu de Nils Barrellon est peut être de sourire de tout, surtout des cadavres et du système judiciaire, accessoirement des comportements idiots de pandores dépassés par la complexité de la technologie criminelle. Une profileuse américaine débite sans frémir des banalités, récitant un manuel de psychologie sur les tueurs en série. Un excrément canin devant sa porte rend le héros hystérique, au même titre que la dissection d’un cadavre. Malgré ces passages parodiques, on peut regretter le style très scolaire, le besoin didactique d’expliciter l’action avec trop de minutie scrupuleuse et l’accumulation de stéréotypes. Mais la surprise du retournement inattendu de la situation dans le dernier quart de l’enquête sauve le récit d’un classicisme trop convenu…