Toutes ces nouvelles ont la femme pour sujet, aucune n’est gaie. Dans un quotidien banal, souvent désenchanté, les personnages soliloquent. Le cancer, la sénilité, la guerre rôdent. Il y a celle qui pense à tant de choses en conduisant son fils à l’école, celle que la faconde de l’ouvrier venu faire une réparation distrait de son deuil, ou encore la vieille dame qui perd la mémoire… À part les deux dernières nouvelles, plus intériorisées et cérébrales, il n’y a que du vécu dérisoire exprimé avec une ironie douce-amère et beaucoup de finesse dans les non-dits. Les phrases s’enchaînent dans un désordre apparent qui n’alourdit en rien cette lecture de grande qualité.
Le jeu de l’horloge
SIMPSON Helen