Aymeri, le jongleur ambulant, va de village en village. Un jour, il surprend l’intendant d’un château qui fouette un paysan. Révolté, il s’empare de ses boules, jongle et laisse échapper l’une d’elle qui assomme l’intendant. Le lendemain, il donne un spectacle sur la place du village, jonglant avec des torches enflammées. L’une d’elle s’envole et met le feu à la capuche de l’intendant qui vient de gifler un enfant, la foule rit, l’homme fulmine. Le justicier va-t-il se faire prendre ?
Le récit, à travers les exploits d’un héros astucieux et rebelle, restitue l’existence misérable de la paysannerie au Moyen Âge, terrorisée et pressurée par les intendants. Le jongleur-justicier respecte le code chevaleresque : protection des pauvres, des orphelins, vaillance etc. Le texte plein d’humour et au rythme alerte accroche et tient en haleine. Les images captent les regards mobiles de personnages caricaturés dans une ambiance bien rendue. Une histoire parfois cocasse, pleine d’allant pour ceux qui commencent à bien lire. Déjà paru en 1998.