Hiver 1899 : un bateau mouille en baie d’Edimbourg. Son seul survivant n’a que le temps, avant de mourir, d’évoquer une mystérieuse et maléfique cargaison dont la clef pend à son cou. Sophie, la jeune protégée de Sir Arthur Conan Doyle – « himself »,- dévorée d’une insatiable curiosité, la subtilise, bien décidée à élucider le mystère. Dans une grande caisse en bois, on découvre un automate joueur de cartes. Il ne fallait surtout pas y mettre la clef : Sophie le fait ! La voilà entrainée dans une partie de cartes piégée dont elle se souviendra longtemps …
Premier ouvrage de la collection « D’un monde à l’autre », consacrée à la low fantasy uchronique, genre qui part de l’Histoire réelle et fait basculer les personnages dans un monde magique. Les premières pages plantent avec bonheur un décor fantomatique, conditions climatiques brumeuses, et l’arrivée du bateau désert. Les personnages, animaux pour la plupart, sont finement cernés, leurs réparties et jeux de mots ne manquent ni d’humour, ni d’à propos. Les péripéties sont hallucinantes, bien dans l’esprit du genre . Mais, à force de vouloir rendre hommage à Lewis Caroll et à Frank L. Baum (Le Magicien d’OZ), le scénario manque d’originalité : même si l’intrigue est cocasse et efficace à souhait, elle s’inspire trop directement de ses illustres modèles. Le jeune lecteur captivé n’en sera probablement pas gêné, car l’écriture est fluide et le vocabulaire riche.