Sorj Chalandon a publié le roman « Le jour d’avant » en 2017 sur la catastrophe minière à la fosse 3 bis de Saint-Amé à Liévin le 27 décembre 1974. C’est l’histoire d’un drame ouvrier et celle aussi d’une famille de paysans, dont le fils ainé, Joseph est devenu mineur à 20 ans, parce que les vieux mineurs, on les reconnait à leur fierté.
Michel, le petit frère de Joseph a 16 ans. Il est trop fier de conduire Joseph sur sa mobylette le 26 décembre, juste un aller-retour jusqu’à la fosse avant dodo. Joseph n’aimait pas la fosse 3 bis. Le 27 décembre personne n’était redescendu dans le puits depuis 5 jours. C’est l’accident, le grisou et le nombre de morts. 42. Joseph est vivant, mais il mourra de ses blessures 25 jours plus tard.
La vie de Michel s’est arrêtée ce jour-là et il n’a de cesse que d’enquêter sur ce qui s’est passé, pour savoir, pour trouver les responsables, pour se venger. Michel nous raconte ses recherches, ses angoisses, son traumatisme. Sa rencontre avec Lucien Dravelle, qui était le contremaître de la fosse 3 bis, qu’il étrangle, pour se libérer, enfin, même s’il doit finir sa vie en prison.
La deuxième partie du roman, le procès de Michel, est encore plus magnifique que la première, racontée avec une extrême sensibilité, pour en faire un thriller dramatique époustouflant. La violence du trait brut du dessin porte et accompagne superbement le récit de ce drame.
(PG)