Le jour de la finale

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Un dimanche de juillet 2006, jour de la finale de football, Marianne, agrégée de lettres, quinquagénaire abandonnée par son mari une vingtaine d’années auparavant, se prépare mentalement à revoir le père de ses enfants à l’occasion du mariage de leur benjamin le jour même. Installée dans un pavillon à Aubervilliers, Marianne déroule le film de sa vie avec ses joies et surtout ses peines, ses rencontres, ses frustrations, ses échecs. Ses enfants, ses voisins, personnages principaux ou secondaires, tous ont un rôle dans cette journée si particulière. Elle pense à celui qui, soixante-huitard attardé en rupture de ban, a claqué la porte un beau matin, ne laissant que désolation et révolte dans le coeur de ses proches.

Pour ce sixième roman (Cf. Natures presque mortes, N.B. fév. 2006), Brigitte Smadja réalise l’exploit de conjuguer actualité et introspection avec acuité et finesse. Dans ces vingt-quatre heures de la vie d’une femme, où le présent rejoint le passé dans la souffrance des amours trahies, la sobriété de la plume et le souci du détail donnent une grande densité aux différents personnages et à cette journée extraordinaire.