Un jour de Toussaint, Corto Maltese et son compagnon Raspoutine, missionnés par le moine fou de l’île d’Escondida, se rendent à la prison abandonnée de Port Arthur en Tasmanie pour y délivrer Calaboose, personnage aux origines mystérieuses qui semble y croupir seul depuis des années. Arrivés sur l’île de Sarawak où les colonisateurs anglais exploitent le peuple Dawak pour assurer la récolte du Gutta Percha, Corto tente de trouver un bateau pour rejoindre les îles du sud dont semble être originaire Calaboose. La ballade de la mer salée, 1er album de la série culte d’Hugo Pratt, faisait apparaître Corto Maltese attaché à un radeau dérivant au large de l’île d’Escondida. Le jour de Tarowean nous donne enfin la clé de ce mystère. Il fallait oser s’attaquer à la légende de Corto Maltese.
Juan Diaz Canales et Ruben Pellejero qui ont repris les rênes de la série ont relevé ce défi audacieux avec brio. Le scénario donne l’impression d’avoir attendu des décennies dans un coffre perdu sur une île déserte. Il est inventif sans jamais trahir l’esprit Corto Maltese. Le dessin est fidèle, faisant la part belle aux ombres, soulignant à merveille les traits de personnages toujours aussi attachants. C’est beau, c’est bon et cela donne envie de reprendre la série au début.
(V.L. et C.D.)