À peine quadragénaire, Anita mène une existence des plus ordinaires. Elle a élevé seule son enfant dans une petite ville de Suède, travaille dans une supérette, rend visite à sa mère le week-end. Mais sa fille, un beau jour, quitte le foyer pour suivre ses études et la vie devient un enfer de solitude et d’ennui. Anita n’échappe à la déprime qu’en acceptant de participer à l’organisation de la grande fête annuelle de la ville et en décidant de réaliser l’un de ses rêves de jeunesse : passer son permis moto. Les choses commencent alors à prendre une saveur insoupçonnée. Avec une écriture fluide et enlevée, Katarina Bivald met en scène une femme qui s’est peu à peu enfermée dans un quotidien routinier et protecteur dont elle se satisfait jusqu’à ce qu’il éclate en morceaux. Avec humour et légèreté, l’auteur suédoise de La bibliothèque des coeurs cabossés (NB mars 2015) raconte ses doutes, ses luttes pour surmonter le mal-être, sa transformation et sa renaissance. L’amitié dont elle est entourée tient un rôle majeur et l’amour y a toute sa place. L’ensemble sans surprise mais traversé de générosité, de bonne humeur et d’allant, séduit et dépose, s’il en est besoin, du baume au coeur. (P.H. et B.Bo.)
Le jour où Anita envoya tout balader
BIVALD Katarina