Le jour où j’ai appris que j’étais juif

DEREC Jean-François

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Quand vers dix ans, il apprend qu’il est juif, Jean-François Derec est effondré. Juifs aussi sont les amis de ses parents discutant sans s’écouter dans un dialecte incompréhensible, avec un accent bizarre. Arrivée en France dans les années trente, fuyant persécutions et pogroms polonais, sa mère voulait à tout prix effacer sa judéité, refusant obstinément d’évoquer ces “vieilleries inavouables”. Pour se fondre dans le milieu grenoblois, seule solution : la loi du “Komifo” qu’elle imposait tyranniquement aux siens. Après avoir désiré ardemment être un Grenoblois pur sucre, Derec veut appartenir à la communauté juive si longtemps repoussée et recherche ses racines familiales à partir de cinq misérables photos.

 

Venant d’un humoriste comédien, ce récit mêle aux éléments de biographie des histoires juives dont son père était champion, des trucs irréels pour accrocher le lecteur, des plaisanteries éculées voire d’un goût douteux. Si par moment on se laisse prendre par la truculence, on est gêné par le statut ambigu du livre qui apparaît comme une succession de pochades écrites à partir d’anecdotes biographiques.