Le meurtre du père, étape nécessaire, pour devenir soi-même ! Au Brésil, un professeur de philo au chômage, le narrateur, passe violemment à l’acte, puis appelle la police. Il est hospitalisé en psychiatrie. Comment expliquer son geste ? Il tente de le faire de deux façons. En déroulant son histoire : « abandonné après la mort de sa mère », il a grandi tristement face à un père brillant, sadique, habile à le torturer moralement. Et en nous proposant la lecture de son livre inachevé, cynique élucubration philosophico-érotico-littéraire.
Un premier roman de Mario Sabino, rédacteur en chef de la revue brésilienne Veja. L’écriture en est sombre, pesante, entremêlant psychanalyse et exubérance latino-américaine. Jusqu’à la fin de cette thérapie, reste l’énigme du pourquoi d’un geste où le bourreau devient victime. Quelques notes d’humour tempèrent une souffrance de vivre faite d’humiliation et de solitude entre Rio et Paris. Il faut du talent pour exprimer cette attirance/répulsion entre Bien et Mal.