Une écolière raconte la guerre qui s’est installée dans son pays, et a fait basculer sa vie au sein d’une famille aimante. Elle découvre la violence des combats, la destruction des habitats, la mort qui frappe. Elle est seule à présent, à bord de camions et de bateaux en fuite vers des campements de fortune. Elle erre à la recherche d’un lieu d’accueil. Mais dans le pays en paix où elle est arrivée, les portes se ferment, les regards se font fuyants. C’est un enfant qui lui apporte enfin l’espoir, par un sourire, et une chaise pour venir se joindre aux autres écoliers. Des événements réels ont inspiré ce livre sur la fraternité. Les pages de garde marquent la politique de la chaise vide, remplacée par celle de l’accueil des migrants. L’illustration remarquable utilise les dégradés de gris pour traduire tant l’atmosphère pesante des conflits que celle de l’ostracisme. La haine et la méfiance sont omniprésents, la douleur au fond du coeur aussi lancinante que le bruit des bombardements. Mots simples sur un texte fort pour expliquer la guerre, vue par une enfant qui porte en elle l’espoir transmis comme un flambeau. Un album à lire accompagné, car la solitude de la fillette en fuite peut être angoissante. (M.-C.D.)
Le jour où la guerre est arrivée
DAVIES Nicola, COBB Rebecca