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Jusqu’à l’arrivée du gros 4X4 dans le village, Lania avait une vie faite de dur labeur dans les champs, de misère et de joie parmi ses frères et soeurs surtout Timon, le petit dernier, son préféré. Personne ne lui a demandé son avis : les étrangers l’ont emmené à la ville, où elle devient domestique sans jamais sortir. Le temps passe ; un jour « Madame », souffrante, envoie la fillette faire quelques courses. Quel bonheur de quitter l’air climatisé de l’immeuble et de retrouver la chaleur du soleil. À l’épicerie, Lania échange quelques mots avec Sami un garçon du quartier qui comprend que sa situation est anormale.
« C’est la vie » : cette histoire d’ enfant esclave passe à travers un court roman au style sobre et efficace qui, tel un reportage de journaliste, relate le parcours de Lania. En privilégiant cette forme de récit, où la petite fille n’exprime jamais ses sentiments personnels, l’auteur, préférant décrire une situation pour en dénoncer les abus, installe une distance entre le lecteur et l’héroïne, et laisse peu de place à l’émotion.