Le jour où mon papa a perdu son papa

CORIDIAN Yann

En vacances chez sa mère, Paul apprend par téléphone la mort de son grand-père. Il soliloque au cours de ce bref récit sur les événements  qui s’ensuivent (enterrement et réunion de famille), et les émotions et les réflexions qu’ils engendrent avec le naturel et le langage de son âge – souvent avec une maturité bien au-dessus de ses 11 ans. Il découvre l’égalité avec son frère devant un même chagrin, s’interroge sur le bien que pourrait lui apporter un psychanalyste ou sur le mystère du génome.  

Dans le désordre lui viennent à l’esprit des souvenirs, des remarques sur ce que semblent éprouver ses proches, des associations d’idées, des plus graves aux plus dérisoires. Il rougit d’apprendre que la soeur de son copain le nique, et va même lui « rouler une pelle ». Il s’angoisse aussi de savoir que les vers mangent les cadavres. Ces réflexions reflètent bien l’état de désorientation devant la mort d’un proche et ces moments où l’on est submergé par le chagrin, tout en ayant parfois, a contrario, envie de rire.