Le dessinateur de l’hebdomadaire Le Journal tente de se suicider. Son ami Guy Larcher, responsable des pages « idĂ©es-dĂ©bats », se trouve vite au carrefour dĂ©licat d’une douteuse affaire d’intĂ©rĂȘts, d’un dĂ©lit d’initiĂ© et d’un amour – impossible ? – pour la femme de son patron, parfaitement Ă©trangĂšre Ă son monde⊠Sur fond d’affairisme et de manipulation des gens et des choses, Larcher, principal personnage de ce roman foisonnant, dĂ©couvre en accĂ©lĂ©rĂ© l’envers du dĂ©cor journalistique : appuis politiques, quĂȘte effrĂ©nĂ©e de « scoops » mensongers, primautĂ© des bons mots, mĂ©pris des provinciaux, manque de vĂ©rifications « terrain »âŠ
 Universitaire et journaliste, Bernard Maris a Ă©crit plusieurs essais et deux romans (Cf. L’enfant qui voulait ĂȘtre muet, NB fĂ©vrier 2003). En filigrane de la lutte pour le contrĂŽle d’un journal sur le dĂ©clin, l’auteur dĂ©crypte longuement les rouages d’une histoire familiale bien particuliĂšre. La critique du traitement actuel de l’information est fĂ©roce, et le style policier fait adroitement ressortir les caractĂšres vaniteux et faibles des personnagesâŠ