Nino a vingt-sept ans. Il vient de perdre sa mère, Julia, et c’est en lisant son journal qu’il apprend que son père, Lucio, a été un des derniers condamnés à mort à l’époque de François Mitterrand. Il découvre qu’Emilio, vieil homme d’origine espagnole dont sa mère était très proche, n’est autre que son grand-père paternel qui, autrefois, s’est réfugié au Pays basque pour fuir les atrocités du régime franquiste. Ensemble, ils veulent obtenir la révision du procès ou prendre leur propre revanche. Simone Gélin dénonce les conséquences dramatiques de l’erreur judiciaire par le biais de personnages simples et attachants et d’une intrigue émouvante qui distille le suspense. Elle brosse le contexte d’une époque, celle de la fin du franquisme et de l’abolition de la peine de mort en France. Elle met en relief de façon manichéenne les dysfonctionnements d’une justice de classe, expression d’une opinion publique manipulée par les médias, et remet en cause l’existence des jurys populaires.
Le journal de Julia
GÉLIN Simone