Sigurd s’est affranchi de l’ordre mercenaire des Jomsvikings et Vigdis fuit pour échapper au mariage avec un Franc chrétien (NB, mai 2013). Les amants maudits cheminent avec leur équipage le long de la Volga dont les glaces empêcheront bientôt leur avancée vers le sud-, au-delà des territoires bulgares où ils projettent d’établir un comptoir commercial. Un prince leur offre l’hospitalité pour l’hiver. Alors que Sigurd part en inspection avec le maître de la garde, les Bulgares sont aux portes de la citadelle.
À travers les amours de Sigurd et Vigdis, héros de légende, l’épilogue de ce diptyque poursuit l’épopée des Jomsvikings. Ces farouches guerriers scandinaves pénètrent en Europe centrale pour y établir un réseau de comptoirs afin d’y faire le commerce des fourrures, mais c’est compter sans les belliqueux Bulgares qui tiennent la place ; attention les mésalliances peuvent s’avérer fatales. Le scénario est complexe, les fréquentes planches muettes n’en facilitent pas la lecture. Les aquarelles, au superbe graphisme notamment dans les scènes de combats, baignent dans une lumière tout en demi-teinte, camaïeux d’ocre ou de bleus qui s’expriment pleinement dans les paysages glacés.