En 1803, un archimandrite plein d’enthousiasme, Vassili Evangelisto, est envoyé par le tsar en Arabie évangéliser les infidèles. À Gibraltar il achète un mystérieux coffret. Miraculeusement rescapé du naufrage de son bateau il atterrit sur une terre où tous les êtres vivants sont plongés dans l’immobilité : c’est Labyrinthe, un endroit dont on ne s’échappe pas. Il lui suffit de débloquer la clepsydre pour que la vie reprenne aussitôt. Malgré les portulans, sextants, lunettes astronomiques du Cabinet des Merveilles, Vassili ne peut situer l’île, hors de l’espace et hors du temps. Annoncés par des nuées de papillons bleus, les naufrages se multiplient. Les possesseurs des trois coffrets contenant les trois clés sont réunis pour accéder au Trésor…
Après le blanc, le noir et l’or, Maxence Fermine (Tango Masaï, N.B. mai 2005) révèle le secret du temps teinté d’un bleu féerique : irréversibilité du temps, temps passé, futur, présent dont il faut profiter. Le ton est gai, souvent poétique, mais empreint aussi de la sagesse sentencieuse, pleine de malice, qui caractérise les fables.