Le lac de Grunewald

TREICHEL Hans-Ulrich

Années quatre-vingt. Paul, trentenaire, vit à Berlin dans un quartier modeste. Dans l’attente d’une affectation – il est professeur d’histoire –, il accepte un contrat à Malaga. Il s’éprend de Maria, jeune mariée enceinte, étudiante en médecine. Sa vie sentimentale semble vouée à l’échec : de la rencontre initiale de Birgit l’étudiante en art à celle de Susanne, habilitée à enseigner sans poste, il ne trouve ni équilibre ni épanouissement. Les retrouvailles avec Maria en Bavière ou les rares visites à sa mère veuve n’éclairent en rien son avenir. Ce quatrième roman intimiste (Vol humain, NB juillet 2007) dépeint un homme sans attrait dans l’attente d’un travail, d’une compagne, d’un héritage… Sa passivité, ses hésitations, ses états d’âme sont relatés dans un style expressionniste qui fourmille de détails jusqu’à alourdir le récit. Les incertitudes d’une vie sentimentale aléatoire tout comme l’inventaire des quartiers berlinois lassent assez vite.