Grande animation diurne et nocturne dans la cour de ferme : on glougloute, on aboie, on miaule, Ă chacun son langage. Le cochon grogne avec Ă©lĂ©gance, chapeau en tĂȘte et il sâen faudrait de peu pour quâon ne confonde le merle et le crapaud. Mais le lapin, si sĂ©rieux dans son clapier, que dit-il ? Rien justement et câest bien cela le problĂšme. Sait-il parler et en quelle langue ? QuestionnĂ©, Lapin dodeline mais reste coi. Tous alors dĂ©cident de le conduire en train chez le mĂ©decin oĂč le test auditif chamboule tout un chacun. Avec lâĂ©numĂ©ration des animaux et de leurs bruits, lâanimation est facile Ă recrĂ©er grĂące Ă lâimitation. Cette premiĂšre partie, « archi- efficace » donc, introduit un scĂ©nario logique de prime abord : si lapin ne communique pas il doit ĂȘtre soignĂ©. Quant Ă lâĂ©blouissante et enrichissante carriĂšre qui sâensuit, elle est inattendue et il ne faut pas longtemps pour comprendre quâelle suscite quelques jalousies bien humaines⊠pardon : animales⊠! Tout le monde sây retrouvera donc dans cet album fantaisiste aux illustrations lisibles et pleines d’humour. (M.-F.L.-G.)
Le lapin qui ne disait rien
GIBERT Bruno