La mondialisation, selon Thomas GuĂ©nolĂ©, politologue de gauche, aurait causĂ© 400 millions de morts de 1992 Ă 2017 : des chiffres fondĂ©s sur de rĂ©elles donnĂ©es, mais systĂ©matiquement extrapolĂ©s. Elle profite surtout aux grandes puissances (Ătats-UnisâŠ), elles-mĂȘmes jouets de la finance et des multinationales qui localisent leurs activitĂ©s en fonction des coĂ»ts salariaux et fiscaux. Les guerres de pillage sâapproprient les ressources des pays pauvres : conditions de travail inhumaines dans les usines dĂ©localisĂ©es et multiples victimes de sous-alimentation alors que la terre produit suffisamment de nourriture, sans oublier le rĂ©chauffement climatique et les maladies mortelles faute dâaccĂšs aux soins⊠Un protectionnisme rĂ©gulĂ© serait lâalternative (utopique ?) au libre-Ă©change facteur dâinĂ©galitĂ©s. La baisse du chĂŽmage grĂące Ă des relocalisations compenserait la hausse des prix ; le dĂ©veloppement profiterait Ă la population du tiers-monde tout en prĂ©servant lâenvironnement. Des analyses Ă©clairantes, mais articulĂ©es sur un point de vue unique, celui de la globalisation responsable de toutes les catastrophes, qui en diminue la justesse. Un ouvrage polĂ©mique stimulant. (L.G. et A.Le.)
Le livre noir de la mondialisation : 400 millions de morts
GUĂNOLĂ Thomas