Il vit avec le rock, il a travaillé longtemps dans l’industrie musicale. Le 13 novembre 2015, le groupe Eagles of Death Metal passe au Bataclan. Il y sera : il a prévenu ses amis de Facebook. Aucun ne viendra, mais il se sent bien. Soudain des cris, des détonations, des hurlements, il se jette au sol. Dans l’enfer qui suit, une obsession : faire le mort. Une balle de kalachnikov lui traverse les fesses. Blessure peu glorieuse ! Douleur intense, secours trop lents, évacuation pénible, hôpital de Créteil, interventions et soins presque insupportables. Puis renaissance… Erwan Larher ne voulait pas écrire ce qu’il appelle, un peu par dérision, un « objet littéraire », mais des amis, écrivains parfois, auxquels il donne aussi la parole, ont su le persuader. Il l’écrit en témoin mais surtout en romancier, parlant de lui à la deuxième personne : distance idéale pour ne pas tomber dans le pathos, la haine ou le nombrilisme. Écriture énergique, vocabulaire précis, rythme qui tient vraiment en haleine, humour constant, en même temps que réflexion sur le mal, la folie meurtrière, l’amour, l’amitié et la solidarité (pages vibrantes dédiées aux secouristes et aux soignants). Intelligent et bouleversant, le livre qu’il faut lire ! (C.M. et M.-C.A.)
Le livre que je ne voulais pas écrire
LARHER Erwan