À Milan, au petit matin, un chauffeur d’autobus quadragénaire est retrouvé assassiné dans son véhicule. Père de deux enfants, la victime est à première vue un honnête travailleur sans histoire. Le commissaire Melis explore différentes pistes : les Arabes du voisinage, les membres d’une secte, le milieu discret et très fermé des marchands et collectionneurs de livres anciens dont l’un des membres qui employait la victime clandestinement est mort d’une crise cardiaque deux jours avant le crime. L’enquête s’enlise dans un suspense mollement soutenu jusqu’au jour où la persévérance perspicace de Melis démasque le coupable.
Original par son insertion dans le petit monde des amateurs relieurs et rénovateurs de livres anciens dont les pratiques sont minutieusement exposées, le récit est cependant alourdi par de longues digressions érudites en la matière qui, à la longue, deviennent fastidieuses. Un roman hybride dans lequel ni les bibliophiles ni les “polarivores” ne trouveront probablement leur bonheur.