Il ne s’agit pas de sourire dans le magasin tenu par la famille Tuvache : cela ferait fuir le chaland qui veut trouver dans la boutique le remède final à ses maux. Corde, poison, kit de samouraï, serpents trigonocéphales, araignées veuves noires, ou préservatifs poreux, tous les moyens sont en vente, mais la maison ne fait pas crédit. Pour son anniversaire, la jeune Marylin se voit offrir le « death kiss » : désormais, elle donnera la mort à tous ceux qu’elle embrassera. Mais toute cette mécanique bien réglée va s’enrayer à mesure que le jeune et joyeux Alan, le dernier né, prend sa place dans la famille et tandis que Marylin tombe amoureuse.
Passant du brun à l’orangé au fil des pages, les teintes dominantes accompagnent un récit qui transite du macabre au drolatique sans se départir d’un humour distancié. Croqués en quelques traits expressifs, les personnages évoluent dans des décors évocateurs. Alan, dont le berceau forme la seule tache colorée de la première page, disparaît mission accomplie dans la dernière.