Le magicien

Possédant des dons naturels très exceptionnels, Gregorini exerce sous le nom de Hans Chans le métier de magicien professionnel depuis vingt ans, sans cependant exploiter à fond tous ses talents. Il se considère comme un raté, exécutant toujours les mêmes tours sans avoir conquis ni richesse ni vraie gloire. Invité à un symposium d’illusionnistes au Panama, il s’y rend, décidé à se faire reconnaître comme “le Meilleur Magicien du Monde” mais se comporte de manière totalement illogique. Il boit trop, quitte les lieux au hasard, ignore même l’heure de sa prestation ! Il en vient à se dire qu’il serait mieux pour lui d’exercer ses talents dans un tout autre domaine.  César Aira explore en profondeur les états d’âme complexes d’un homme navigant aux frontières du réel. Les lecteurs attentifs reconnaîtront la même recherche d’exactitude dans la description des lieux et des personnages que dans Varamo (NB octobre 2005), mais tous n’apprécieront pas cette plongée dans un univers totalement irrationnel.